Cette casse exceptionnelle est récoltée dans le village de Tungkar, sur l'île de Sumatra. Elle provient d'un arbre âgé d'une trentaine d'années, ce qui est rare pour ce type d'épices, qui est normalement récolté sur des plants plus jeunes. Cela lui confère une saveur d'une rare intensité, avec une amertume un peu plus prononcée. À Sumatra, où on l'appelle aussi kayu manis (bois sucré), on en ajoute généralement un morceau entier dans les caris qui mijotent longuement, un peu comme on le fait chez nous avec le laurier.
La casse, aussi connue sous le nom de fausse cannelle ou de cannelle chinoise, est l'écorce séchée du cassier. Les bâtons de casse, robustes et foncés, sont vendus en Amérique du Nord comme étant de la cannelle. Même si son parfum est moins complexe que celui de la cannelle véritable, la casse est une épice riche, qui se prête aussi bien aux plats salés qu'aux plats sucrés. Elle est essentielle à la préparation de la tarte aux pommes à l'américaine ainsi qu'à plusieurs plats mijotés et ragoûts traditionnels du Québec.