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Souvenir de voyage: Sabi, l'otobüs et la Turquie

Publié le 21 mars 2022 par Ethné de Vienne
Ethné en dans le souk d'Istanbul

À chaque fois que des épices de la Turquie arrivent à nos locaux d'Hochelaga-Maisonneuve, nous nous comptons chanceux d’avoir fait la connaissance de Sabi. C’est grâce à lui et à sa grande connaissance du commerce des épices et du terroir turque que nous avons reçu cet hiver des nouveautés exceptionnelles comme les fleurs d’origan et le sésame doré. Cette rencontre date déjà de 2007, mais je m’en souviens comme si c’était hier!

Sabi était seul : il était extrêmement poli et voulait sincèrement nous aider. Philippe et moi étions ensemble — comme d’habitude — et tous les deux passablement irrités après avoir été harcelés par un trop grand nombre de passants aux intentions douteuses essayant de nous « aider » nous « pauvres petits touristes ». Finalement, nous avons décliné plus ou moins poliment l’offre du pauvre Sabi.

Tout ce que nous voulions en fait, c’était monter dans un bus qui nous emmènerait au traversier qui nous permettrait éventuellement de nous rendre d’Izmir, en Turquie, à l’île grecque de Chios : un court trajet en bateau sur la mer Égée. Nous étions bien intentionnés, mais nos notions de turc étaient pour ainsi dire inexistantes, et nous avions du mal à trouver le bon otobüs : bref, nous étions dans tous nos états. Fort heureusement pour nous, Sabi a persisté à vouloir nous aider, et nous avons finalement réussi à monter dans le bon bus qui nous transporterait à Çeşme, la ville d’où partirait le traversier.

L’authentique gentillesse de Sabi s’est maintenue tout le long du trajet de bus où nous avons appris, comble du hasard, que la famille de Sabi travaillait dans le commerce des épices !

Sabi en Turquie - 2007

Bien qu’elle ait connu un début houleux dans une gare routière il y a une quinzaine d’années, notre relation avec Sabi perdure encore aujourd’hui. Il s’est depuis marié, et il est devenu papa. 

Quant à nous, nous continuons de remercier notre bonne étoile pour cette connexion spéciale qui nous a permis de maintenir notre amitié et de renforcer les liens commerciaux avec un producteur d’épices aussi honnête, compétent et fiable que Sabi.

La dernière fois que nous avons passé du temps avec Sabi, sa femme Devrim et leur fille Gezi, c’était il y a quelques années, lorsque mon passeport a été volé, croyez-le ou non, au tout nouvel aéroport chaotique d’Istanbul ! Cet événement pour le moins frustrant a forcé un séjour en Turquie totalement inattendu, mais extrêmement agréable, qui nous a permis de renouer avec Sabi.

Sabi et sa famille - 2019

Pour le moment, nous sommes incapables de voyager comme avant, mais le fait de savoir qu’il y a des gens qui comprennent nos besoins et sont eux-mêmes motivés à faire la bonne chose — par exemple en aidant des étrangers hostiles à trouver leur chemin — représente un baume sur nos âmes éprouvées.

Et puisqu’on parle de ce qui fait du bien à l’âme ; nous avons récemment reçu une vaste et merveilleuse gamme d’épices et d’herbes turques méticuleusement sélectionnées et choisies personnellement par Sabi juste pour nous!

L’escale impromptue à Izmir vers la fin de 2019 a été l’un des derniers de nos voyages à l’étranger avant que les restrictions imposées par la pandémie nous affectent. Ce serait tellement satisfaisant de pouvoir recommencer nos périples internationaux en parcourant la distance nous séparant d’Izmir — passeport valide maintenu d’une main ferme — afin de visiter (de manière planifiée cette fois !) nos amis Sabi, Devrim et Gezi.

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A propos de l'auteur

Ethné de Vienne

Ethné de Vienne est née à Trinidad, aux Antilles; la cuisine aux épices a donc, pour ainsi dire, toujours fait partie de sa vie. Elle a travaillé dans la mode durant plusieurs années, avant de  diriger, en compagnie de son partenaire Philippe, un service de traiteur renommé à Montréal. Aujourd’hui chasseuse d’épices à temps plein, elle s’occupe avec grand soin des relations entre Épices de cru et son vaste réseaux de petits producteurs aux quatre coins du globe. S’il n’en tenait qu’à elle, tous les plats seraient relevés de cumin ou de zaatar, et très probablement d’une petite rasade de rhum!